Shiur Video

Rabbi Feuillet hebdomadaire
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Paracha « Béchala’h »

N° 496 – 12 shvat 5765 – בס »ד RAV DOV BIGONCECI ETANT LECONS A TIRER SUR LE DERNIER TREMBLEMENT DE TERRE Traduit et adapté par Maïmon Retbi A l’intention du Rav Aviner, Très honoré Rabbin, Comme nous sommes à la période des examens d’entrée aux « yéshivot » et aux « oulpanot » (établissements centrés sur l’étude intensive des études saintes), j’ai trouvé opportun de vous faire part d’une histoire qui m’est personnellement arrivée. Dans un des numéros de « Béahava ouvémouna » (n° 344, et dans un livre du même nom), vous avez écrit un article : « Ne soyez pas Mandarin ». Vous répondiez à la lettre d’une mère qui racontait ses difficultés pour inscrire son fils à une « yéshiva tikhonit » (lycée centré sur l’étude intensive des matières saintes sans délaisser pour autant les matières profanes) et ses vaines tribulations d’un établissement à l’autre parce que son fils avait un bulletin scolaire moyen. Votre réponse nous a beaucoup encouragés car, nous aussi, nous nous sommes trouvés dans la même situation, aucune « yéshiva tikhonit » de Jérusalem et de ses environs ne voulant accepter notre fils. Comme il peinait dans ses études, il a reçu de nous et de son école toute l’aide nécessaire. Il est devenu un jeune homme exemplaire, modeste, poli, empli de la crainte de Dieu, ce que mentionne aussi son bulletin, mais dans les disciplines scolaires proprement dites il reçoit toujours la mention « élève médiocre » bien qu’il soit hautement motivé. Il a échoué à tous les examens d’entrée aux yéshivot et vous ne sauriez vous imaginer les affronts que nous avons essuyés de ceux qui enseignent dans ces établissements et qui pourtant sont sensés incarner la morale, la politesse et la crainte de l’Eternel. Quels sont leurs critères d’appréciation ? Les notes en mathématiques et en Anglais ! Dans une semaine l’année scolaire allait commencer et notre fils n’était toujours pas inscrit. D’ailleurs, nous le lui avions caché pour ne pas le blesser. Et, soudain, un coup de téléphone ! C’était la conseillère pédagogique de la yéshiva de mon fils. Le directeur pédagogique de cet établissement venait de faire prévaloir ses conceptions, accepter les élèves moyens qui n’avaient pas de problèmes de discipline. Mon fils serait admis à poursuivre ses études dans cet établissement. Actuellement, il est en première dans la yéshiva « Kokhav Hacha’har. Grâce aux efforts, à la patience et à la méthode d’enseignement particulière à cet établissement, il pourra se présenter au Bac et a bon espoir de réussir honorablement. Un rabbin de la yéshiva m’a confié que lorsque certains élèves entrent dans la salle d’étude, les autres devaient se lever ; à ma grande joie, mon fils jouit de cet honneur. Le rabbin a même ajouté qu’il tenait à être à son mariage pour avoir le privilège d’être auprès de lui en cette occasion. En cette circonstance, nous n’osons pas imaginer quelle aurait été notre détresse s’il avait été refusé. Les élèves moyens ne manquent pas, certains finissent par traîner dans les rues et par tomber dans la délinquance. Comme vous le signaliez dans votre article, Maïmonide ne comprenait que difficilement ce qui lui valut l’épithète de « fils de boucher ». Dieu sait combien de jeunes Maïmonide ont été refusés ! Ne serait-ce que pour cela, il serait bon que le Rav évoque à nouveau ce sujet afin d’inciter les directeurs de yéshivot à réviser leurs critères d’appréciation sur la réception des élèves. Avec toute ma gratitude. * Les responsables de l’inscription des élèves gagneraient à relire attentivement les derniers articles du Rav Elisha Aviner parus dans les derniers numéros de « Béahava Ouvémouna » (489-493) sur « le Mandarinat ».